J’entends ses pas feutrés glisser tout près de moi,
Doucement il s’approche et m’effleure du doigt,
J’ose à peine bouger pour ne pas l’apeurer,
Bien que mon seul souhait soit de le capturer.
Parfois imprévisible et quelque peu sauvage,
Un excès de zèle pourrait me faire ombrage.
Je ressens sa chaleur flotter contre ma joue,
Et mon visage entier se drape d’acajou.
Je suis épouvantail. Ma posture statique,
Pourrait avoir sur lui un effet magnétique,
En lui donnant soudain l’envie de se poser,
Ne serait-ce un moment sur mon corps apaisé.
Si proche désormais que j’hume son parfum,
Je sens mon désir près d’arriver à sa fin,
Le souffle court. Enfin, je suis à sa hauteur.
Il se love, se cale et s’endort… Quel bonheur !
© GD– 01/2011