Je ne reprendrai pas ce tube délaissé,
Que je chantais tout bas en faisant mes lacés,
Ce jour de neige là n’est pas qu’une chanson,
Il me glace les pieds, me secoue de frissons.
Cette étendue blanchâtre à peine maculée,
Est un ravissement pour mes yeux emballés,
Par les courbes vierges aux horizons lointains,
Qui semblent protégées d’un drapé de satin.
Sa tenue éphémère en est bouleversante,
Malgré les aléas de ses chaussées glissantes,
Et quand les pas laissés souillent sa pureté,
Il ne reste bientôt qu’un linge tacheté.
Afin de protéger cette beauté parfaite,
La neige se fera de plus en plus discrète,
Pour alors s’effacer comme tous ses ancêtres,
Dans le creux d’un fossé et ainsi disparaître.
© Gaël Dewally – 12/2010