Et la vie suit son cours bercée de lendemain,
Chaque nuit, chaque jour, poursuivant son chemin,
De loin je la regarde en simple spectatrice,
Quand mes peines je farde entre mes cicatrices.
Mais quand viendra demain, ce demain que j’attends ?
Où je tendrai la main à mon cœur impotent,
Qui de peur, pétrifié, n’ose plus s’épanouir,
Ni même se défier de pouvoir me guérir.
Mon esprit pleurnicheur est hermétique au temps,
Son instinct rabâcheur se révèle insistant,
Laissant chaque seconde un besoin incessant,
De reléguer ce monde aux abonnés absents.
Je voudrai que « Demain » renaisse de mes cendres,
Et en un tournemain me sorte du méandre,
Pour qu’enfin le bonheur vienne m’apprivoiser,
Au damne de ce cœur que je souhaite apaiser.
© Gaël Dewally – 12/2010