Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 décembre 2010 6 04 /12 /décembre /2010 21:14

Et la vie suit son cours bercée de lendemain,

Chaque nuit, chaque jour, poursuivant son chemin,

De loin je la regarde en simple spectatrice,

Quand mes peines je farde entre mes cicatrices.

 

Mais quand viendra demain, ce demain que j’attends ?

Où je tendrai la main à mon cœur impotent,

Qui de peur, pétrifié, n’ose plus s’épanouir,

Ni même se défier de pouvoir me guérir.

 

Mon esprit pleurnicheur est hermétique au temps,

Son instinct rabâcheur se révèle insistant,

Laissant chaque seconde un besoin incessant,

De reléguer ce monde aux abonnés absents.

 

Je voudrai que « Demain » renaisse de mes cendres,

Et en un tournemain me sorte du méandre,

Pour qu’enfin le bonheur vienne m’apprivoiser,

Au damne de ce cœur que je souhaite apaiser.

 

 

© Gaël Dewally – 12/2010

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2010 5 19 /11 /novembre /2010 20:43

Oublie tes illusions et retombe sur terre,

L’univers des rêves est un lieu éphémère,

Où les yeux dans le vague et la tête à l’envers,

Tu aspires tous bas à des voeux de chimères,

Quand ta réalité te rejette à l'amère.

 

Ouvre les yeux, Mademoiselle,

Ceci n'est pas que ritournelle,

Arrête de faire du zèle,

Au risque de brûler tes ailes.

 

Regarde autour de toi, tous ceux que tu ignores,

Il y a en chacun ce fabuleux trésor,

Que tu cherches en vain les soirs où tu t'endors,

Aux creux des faux semblants qui camouflent ton sort,

Et de ton quotidien, te font perdre le Nord.

 

Alors reviens, Mademoiselle,

A une vie sans parallèle,

Dont tu tirerais les ficelles,

Et qui n'en serait que plus belle.

 

Il est temps désormais d'accepter l'avenir,

Tu as tant de bonheur aujourd'hui à chérir,

Et tout ça pour de vrai, sans besoin de mentir,

Pour accueillir en toi la femme en devenir,

Il te faudra permettre à l'enfant de grandir.

 

Alors tu vois, Mademoiselle,

Ton dessein ne tient pas au ciel,

Il va falloir que tu t'en mêles,

Si tu veux trouver l'étincelle.

 

 

© Gaël Dewally - 11/2010

Partager cet article
Repost0
4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 20:20

 

Dans le dédale qui m'entoure,

J'ai perdu le sens de l'amour,

De froideur m'on cœur s'est drapé,

Et le bonheur m'a échappé,

Direction « Le Père Lachaise »,

Il s'est défilé à l'anglaise.

 

Lui dans son trou, moi à genoux,

Il en était fini de nous,

Des bleus partout et sur mes joues,

Un filet couleur acajou,

Relique de l'eau déversée,

Sur mes blessures ressassées.

 

C'était sans compter sur l'espoir,

Qui renaît parfois dans le noir,

A l'évidence il est très fort,

Pour me mettre du baume au corps,

Et ainsi redorer l'armure,

Qui rouillait seule au pied du mur.

 

C'est un héros des temps modernes,

Qui retape mon cœur en berne,

Mais aussi un ami sincère,

Qui m’est bien plus que nécessaire,

Et sait me remettre sur pieds,

En quelques mots bien envoyés.

 

 


© Gaël Dewally  - 11/2010

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 00:24

 

Je dépose mon arme à vos pieds belliqueux,

Le cœur en bandoulière et une larme aux yeux,

Tout ce à quoi je tiens fini par m’échapper,

Mon esprit résigné aspire à vivre en paix.

 

A quoi bon s’évertuer à gagner du terrain,

Je n’ai plus de terre ni même d’horizon,

Ma liberté n’est plus qu’une immense prison,

Où j’ai abandonné mes rêves souverains.

 

J’avais tant bataillé pour gagner cette guerre,

Au point de m’exposer bien plus que nécessaire,

Je ne suis que poupée que l’on rejette à terre,

Et qui s’est retranchée en période glacière.

 

Quelle idée saugrenue j’avais eu de vous croire,

Il n’y a jamais eu pour moi aucun espoir,

Je ne suis pas de celle que l’on peut dompter,

Le froid est ma bannière il me faut l’accepter.

 

Car à l’évidence je ne suis pas si forte,

Pour ainsi échoué au pas de votre porte,

Et je n’ai plus le cœur à vous livrer le mien,

Cela m’est douloureux, même en alexandrins.

 

 

© Gaël Dewally – 10/2010

 

 

Partager cet article
Repost0
2 octobre 2010 6 02 /10 /octobre /2010 13:40

 

J’ai ravalé ma peine et me suis étouffée,

Lésée en oxygène et les yeux assoiffés,

Errant péniblement jusqu’à ma rémission,

Avec un ondoiement frisant l’aliénation.

 

Mon cerveau torturé a été délavé,

Ma mémoire altérée est un lieu dépravé,

Où gisent les relents d’un passé refoulé,

Au parfum pestilent de droiture inhalé.

 

Mon corps endolori affiche sa pudeur,

Malgré qu’il eu péri dans d’atroces douleurs,

Il n’est plus que cette ombre aux mains inanimées,

Qui foule les décombres d’une guerre entamée.

 

Ce n’est en ma force mais bien en ma faiblesse,

Que je trouve l’amorce de ma robustesse,

Mon unique défense est de rester debout,

Face à ce qui m’offense et me couvre de boue.

 

 

© Gaël Dewally – 10/2010

Partager cet article
Repost0
22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 20:28

Je ne sens plus mes bras, mon corps est une épave.

Moi qui pensais tout bas être du clan des braves,

Je ne suis plus que chair et os entremêlés,

Mon âme n’est que fer que la rouille a souillée.

 

Ma carcasse est le nid d’un fléau meurtrier,

Qui jusqu’à l’agonie brise mon corps entier,

Et me laisse sans vie à des lieux de moi-même,

Sans once d’empathie devant ma face blême.

 

Ma vie m’a échappée sans nulle somation,

Mes veines tailladées libèrent leur poison,

Mon coeur en sursis n'est plus qu'un organe,

Que l'on défleuri et que l'on profane.

 

C’est le corps tuméfié des coups qu’on m’a portés,

Que je dois avancer dans ce monde amputé,

Mon regard a perdu ses illusions d’antant,

Et mon bonheur déchu n’est plus qu’un trou béant.

 

 

© Gaël Dewally – 09/2010

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2010 5 10 /09 /septembre /2010 17:22

En parcourant les pages d’un hebdomadaire,

Entre crème anti-âge et simple fait divers,

J'ai croisé un visage aux portes du désert,

Dont le témoignage me laisse un goût amer.

 

Les membres mutilés en guise d'avenir,

Cette femme bafouée affiche son sourire,

Son bonheur retrouvé a enduré le pire,

Que mon humanité ne puisse contenir.

 

J'ai la gorge serrée en voyant cette enfant,

Aux gestes attentionnés et  au regard aimant,

Qui se tient cramponnée au cou de sa maman,

Comme un ange échoué dans un monde effrayant.

 

Je crois qu'à tout jamais je garderai en moi,

Le souvenir gravé d'une femme sans bras,

Dont l'espoir retrouvé s'est affiché en gras,

Sur le papier glacé d'une revue de choix.

 

 

© Gaël Dewally – 2010/09

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 22:18

J’ai pris mon baluchon un matin de printemps,

Pour gagner l’horizon au gré de mes élans.

J’ai ainsi parcouru de nombreux kilomètres,

En des contrées perdues où j’ai traîné mes guêtres.

 

Sans un denier en poche et sans itinéraire,

J’ai mené ma caboche en bordure de mer,

Où les galets bleutés bordent le continent,

Et les embruns salés se libèrent au vent.

 

J’ai traversé des champs parsemés de lavande,

Au parfum entêtant mais bien moins que les Landes,

Où les forêts de pins diffusent leurs essences,

Mêlées au sable fin sur des dunes immenses.

 

Mes galoches aux pieds j’ai poursuivi ma route,

Pour gagner le sentier qui mène à une voûte,

Où j’ai pu m’abriter pour y passer la nuit,

Sous un ciel étoilé aux portes du Midi.

 

Au pied d’un edelweiss à très haute altitude,

J’ai fait de ma paresse une vraie plénitude,

A fleur de nuage sur la roche brunie,

J’ai refermé la page et poursuivi ma vie.

 

Je garde à tout jamais comme un bel héritage,

Mon périple français aux moultes paysages,

Et en moi cette envie de parcourir encore,

Ce merveilleux pays aux multiples trésors.

 

 

© Gaël Dewally – 2010/09

Partager cet article
Repost0
2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 17:34

J’ai trouvé ce matin mon premier cheveu blanc...

C’est bien là ma déveine je n’ai plus vingt ans !

Pourtant curieusement je n’ai pas l’impression,

Que toutes ces années ont passé sous les ponts.

 

Mes souvenirs défilent aux portes du collège,

C’est ma fille aujourd’hui qui en prend le chemin,

Adieu contes de fées et batailles de neige,

Il est temps désormais de lui lâcher la main.

 

J'ai trouvé ce matin un cheveu blanc taquin,

Qui s’est dit pourquoi pas faire l’intéressant ?

Ce serait sans conteste un excellent moyen,

De marquer dignement un tel événement !

 

C'est mal me connaître, Monsieur le cheveu blanc...

Je ne redoute pas les stigmates du temps,

Les instants que je passe auprès de mes enfants,

Valent allègrement rides et cheveux blancs !

 

 

© Gaël Dewally - 2010

Partager cet article
Repost0
1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 18:03

 

Traverser hors des clous sans peur des représailles,

Une vie sans tabous : le challenge est de taille !

Abolir toutes lois d’un cerveau étriqué,

En libérant le poids de mon corps inhibé.

 

Si j’osais déborder, être un peu moins carrée,

Sans crainte à débiter quelques absurdités,

Elargir la brèche qui lézarde le mur,

Me lancer tête bêche dans cette aventure.

 

Mais par où commencer cette métamorphose,

Et ainsi chambouler l’ordre parfait des choses ?

Apprendre à dépasser mon côté timoré,

Voilà qui, si j’osais, pourrait être un progrès.

 

Viser la perfection frôle le ridicule,

Il serait de bon ton de crever l’opercule,

Pour laisser éclater ma spontanéité,

J’aurais tant à gagner à me laisser aller…

 

 

© Gaël Dewally - 2010

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Au Coeur des Mots
  • : Mon coeur est une éponge qui absorbe les vies et puis les retranscrit avant qu'elles ne s'oublient...
  • Contact

Pages